Article LE PROGRES

La Ville fait enlever l'antenne-relais d'une école Démontage sur la primaire Victo-Hugo et arrêt du fonctionnement d'antennes situées sur trois autres écoles en période scolaire : la Ville a accepté hier soir de faire un pas en faveur du principe de précaution «On n'arrête pas de parler de mesures, mais avez-vous mesuré l'inquiètude des parents qui chaque jour amènent leurs enfants ici ? ». Le ton a vite été donné, hier soir, dans une école Victor-Hugo où l'émotion n'est pas retombée depuis qu'un deuxième cas de maladie grave* a été révèlé début janvier. (* ndlr de Next-up : Leucémie [ cancer du sang] et Lymphome [ cancer du système lymphatique fin décembre 2007] sur des enfants d’environ 10 ans de la classe du 2 ème étage située à quelques mètres d’une antenne relais et d’une installation d’armoire électrique sur une toiture terrasse). Un comité d'accueil déterminé attendait Yves Fournel adjoint délégué à l'Education. Annoncé comme l'émissaire du maire de Lyon Gérard Collomb, l'élu était accompagné de Sylvie Guillaume (Santé), de Gilles Buna (Urbanisme) et de Nathalie Perrin-Gilbert maire du 1er arrondissement. Le Dr Ritter directeur de l'Ecologie Urbaine était là en observateur. Mais le véritable représentant de Gérard Collomb était Jean-François Lanneluc. Face à la détermination des parents et parce que le bruit d'un démontage de l'antenne SFR a couru, le directeur de cabinet a senti qu'il était temps d'annoncer qu'il en serait ainsi pour la primaire Victor-Hugo. Le fonctionnement interrompu depuis mercredi était en effet jugé insuffisant par des parents d'élèves mobilisés depuis des années. « Nous demandons le retrait des antennes. Nous demandons aussi que la Ville fasse la même chose sur les autres écoles de Lyon confrontées au problème et qu'elle entame des négociations avec les opérateurs pour abaisser le seuil à 0,6 volt/mètre. Nous souhaitons aussi que soient mises en oeuvre des mesures indépendantes et que soient achetées des bornes de contrôle continu » résumait, un peu avant, Nathalie Allochon porte-parole des parents. Parmi les engagements pris hier soir, figurent l'interruption de fonctionnement des antennes émettrices en période scolaire, le lancement de mesures indépendantes des champs électromagnétiques dans les écoles concernées (Albert-Camus, Lamartine et Gerson) ainsi que la tenue d'une large conférence. Les parents s'avouaient pourtant « moyennement rassurés » à l'issue du rendez-vous. L'opération « école morte » programmée mardi 5 février n'est pas levée. Ils attendent le courrier qui confirmera le démontage. « On regrette de ne pas avoir été invités à cette réunion souligne Benoît Licour, directeur des relations extérieures SFR Centre-Est. Nathalie Perrin-Gilbert s'était engagée à organiser une rencontre avec les parents. Nous attendons toujours ». Saluée hier soir par les parents pour sa constance, le maire du 1er s'était déjà prononcée, il y a plus d'un an, en faveur du principe de précaution. Dominique Menvielle